Publié le 08 décembre 2020
Source : L'OBS

Du financement participatif pour la transition écologique

Le financement participatif peut-il accélérer la transition écologique ? Ce qui est certain, c’est que le financement participatif, ou crowdfunding, comble un vide du système financier traditionnel. Gros plan sur ce moyen militant de soutenir des projets écologiques et durables.

Vagues de chaleur, sécheresse, ouragans ou inondations : des événements de plus en plus fréquents qui nous rappellent que le changement climatique est bien là. Le crowdfunding est un excellent moyen de soutenir les nombreux projets en faveur de la transition écologique. Littéralement, ce terme signifie « financement par la foule ». Un porteur de projet de transition écologique est financé via une plateforme en ligne grâce à un très grand nombre de petits donateurs, avec ou sans contrepartie financière. Pour tous les donateurs, citoyens ou riverains, c’est un moyen de s’affirmer comme un acteur militant de la transition énergétique.

Les projets soumis au crowdfunding sont variés : protection de la biodiversité, développement des technologies vertes, projets locaux d’agriculture bio, campagnes de sensibilisation à l’environnement, projets de maitrise ou de réduction des consommations d’énergie…Ils sont portés aussi bien par des particuliers que par des entreprises ou des associations. Les financements sont parfois accompagnés par des aides de collectivités afin de renforcer des dynamiques locales de transition écologique.

Un label « financement participatif de la croissance verte »

Complémentaire des financements classiques, le crowdfunding permet de collecter des sommes importantes de manière rapide et simple. Le financement participatif pour soutenir des projets écologiques a le vent en poupe : les plus grands groupes s’y sont mis. A titre d’exemple, Société Générale a racheté en 2018 une plateforme d’investissement participatif dédiée aux énergies bas carbone, Lumo. Cette start-up fondée en 2012 ne revendique pas moins de dix millions d’euros collectés, 165 installations dans le photovoltaïque, l’hydraulique, l’éolien et la géothermie, et 700 GWh de production annuelle d’électricité bas carbone, soit la consommation de 140 000 foyers. Autre exemple, la plateforme morbihannaise Ekosea affiche une centaine de campagnes hébergées, plus de 600 000 euros collectés en trois ans et un taux de 85 % de réussite de ses projets, tous liés à l’écologie.

Les platesformes de ce type pullulent, si bien qu’il n’est pas toujours facile de s’y retrouver. Pour soutenir les actions de participation citoyenne en faveur de la transition écologique, le gouvernement a donc mis en place le label « financement participatif de la croissance verte ». Un outil essentiel pour garantir la transparence et la qualité environnementale des projets de crowdfunding « verts ».

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