Transformer la finance et les énergies pour sauver la biodiversité

Le Rapport Planète Vivante 2024, publié par le WWF, met en lumière un constat accablant : la biodiversité mondiale est en déclin rapide et significatif. En effet, au cours des 50 dernières années, les populations d'animaux sauvages surveillées ont diminué en moyenne de 73 %. 

La finance et les énergies renouvelables jouent un rôle central dans cette transformation. Si les flux financiers sont réorientés vers des projets durables, si les énergies fossiles sont abandonnées au profit des renouvelables, et si notre système alimentaire est rendu plus équitable et respectueux de l’environnement, nous pouvons espérer préserver une planète vivante pour les générations futures.

 

1. Les points de bascule écologiques et climatiques

2. Mettre fin à la déforestation et à l'agriculture intensive

3. Le rôle crucial de la finance

4. Entamer une réelle transition énergétique

 

Les points de bascule écologiques et climatiques

Le rapport identifie plusieurs points de bascule, définis comme des seuils au-delà desquels les changements deviennent irréversibles. Les récifs coralliens, qui assurent la protection de nombreuses côtes et la subsistance de millions de personnes, sont en voie de disparition rapide. Même si nous parvenons à limiter le réchauffement à 1,5 °C, il est probable que 70 à 90% des récifs coralliens mondiaux disparaîtront.

 

Lire notre article : Acidification des océans : une septième limite planétaire franchie ?

 

En parallèle, le déclin de la biodiversité dans des régions clés comme l’Amazonie ou les forêts de pins d’Amérique du Nord menace non seulement la survie des espèces locales, mais aussi le fonctionnement des écosystèmes globaux.

Le changement climatique, en combinaison avec la perte de biodiversité, est un autre facteur d'accélération des points de bascule. Les scientifiques mettent en garde contre les effets en cascade qui pourraient toucher les océans, la cryosphère (les régions glacées) et les écosystèmes terrestres, ce qui entraînerait des perturbations globales de la météo, des sécheresses plus fréquentes, des incendies de forêt, et la montée du niveau des mers.

 

Mettre fin à la déforestation et à l'agriculture intensive

La déforestation est responsable de la perte massive d'habitats pour de nombreuses espèces. L'Amazonie, par exemple, a perdu entre 14 et 17 % de sa superficie, ce qui la rapproche dangereusement d'un point de bascule, où la forêt ne sera plus en mesure de régénérer ses écosystèmes. Si cette tendance se poursuit, jusqu’à 25% de la forêt pourrait disparaître, avec des répercussions dévastatrices sur le climat mondial.

 

 

En parallèle, l'agro-industrie est une des causes principales du déclin des espèces à travers le monde. Plus de 80% des espèces d'oiseaux et de mammifères terrestres menacées subissent les effets destructeurs de l'agriculture intensive et des pesticides.  L'agriculture utilise environ 40% des terres habitables, consomme 70% des ressources en eau et est responsable de plus d’un quart des émissions de gaz à effet de serre. Pourtant, près de 30 à 40% des aliments produits ne sont pas consommés. Le gaspillage alimentaire, en particulier, contribue de manière significative aux émissions mondiales de CO₂.

 

Le rôle crucial de la finance 

Face à cette situation critique, le rapport insiste sur l’importance de réorienter les financements vers des solutions qui protègent et restaurent la nature. Aujourd'hui, le système financier mondial continue de financer massivement les industries polluantes. Chaque année, environ 7 000 milliards de dollars sont injectés dans des activités qui exacerbent le changement climatique et la perte de biodiversité. À titre de comparaison, les flux financiers orientés vers des solutions écologiques ne représentent que 200 milliards de dollars par an.

Le rapport souligne qu’en réorientant seulement 7,7 % des flux financiers « négatifs », il serait possible de combler le déficit de financement pour protéger la biodiversité et restaurer les écosystèmes. La finance verte est donc un levier essentiel pour transformer nos systèmes économiques actuels. Cela inclut l’investissement dans des projets de conservation, le financement des énergies renouvelables et l’incitation à une production alimentaire durable.

 

Entamer une réelle transition écologique

 

Le système énergétique actuel est l'un des principaux responsables du réchauffement climatique. Plus de 770 millions de personnes n'ont toujours pas accès à l’électricité, et près de 3 milliards dépendent encore de combustibles fossiles comme le kérosène ou le bois pour cuisiner. Ce manque d'accès à l’énergie propre contribue à l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre et aggrave les inégalités sociales.

La transition vers des énergies renouvelables doit être rapide et profonde. Actuellement, si la part des renouvelables est de plus en plus importante, elle ne fait que s'accumuler avec la croissance soutenue du fossiles et du nucléaire... On parle alors d'accumulation énergétique et non de transition.

Selon le rapport, il est impératif de tripler les investissements dans les énergies renouvelables, passant de 1 500 milliards de dollars par an en 2022 à 4 500 milliards d’ici à 2030.

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Cette transition permettrait de réduire de moitié les émissions mondiales de gaz à effet de serre d’ici à 2030 et de limiter la hausse des températures à 1,5 °C. Les progrès dans le secteur des énergies renouvelables sont encourageants, avec une capacité mondiale qui a doublé au cours des dix dernières années et des coûts pour les énergies solaire et éolienne en chute libre. Cependant, cette transition doit être gérée de manière à ne pas causer de nouveaux dommages aux écosystèmes naturels.

 


Sources : 
https://www.wwf.fr/vous-informer/actualites/rapport-planete-vivante-2024-73-des-populations-de-vertebres-sauvages-ont-decline-depuis-1970

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