Marché de l'emploi écologique : tendances et opportunités des métiers verts

Face aux défis du changement climatique, de l'épuisement des ressources naturelles et de la perte de biodiversité, la transition vers une société plus durable s'impose comme une nécessité impérieuse. Cette transition représente, entre autre, une formidable opportunité de créer de nouveaux emplois. 

  1. Répartition des emplois verts par secteur en France
  2. Perspective de dévellopement des emplois verts en France

 

Répartition des emplois verts par secteur en France 1 

En 2020, les activités de l’économie verte ont mobilisé un peu plus d’un million d'emplois en équivalent temps plein (ETP), ce qui représente 4% de l’emploi total national. 


Les « éco-activités », dont l’objectif principal est la protection de l’environnement ou la gestion durable des ressources naturelles, regroupent 60% de ces emplois. Cela équivaut à 641 300 ETP, soit 2,4% de l’emploi total national. Par ailleurs, les activités dites « périphériques », qui contribuent à une meilleure qualité environnementale sans en faire leur objectif principal, ont mobilisé 432 100 ETP en 2020, ce qui correspond à 1,6% de l’emploi total national.
 


Un peu plus de la moitié des emplois dans les éco-activités, soit 332 200 équivalents temps plein (ETP), sont consacrés à la fourniture de biens ou services visant spécifiquement la protection de l’environnement. Les secteurs générant les volumes d’emploi les plus importants dans ce domaine sont l’agriculture biologique, la gestion des déchets ainsi que la collecte et l’assainissement des eaux usées.

Un peu plus d’un tiers des emplois des éco-activités sont dédiés à une gestion durable des ressources naturelles, notamment par le biais de la maîtrise de l’énergie et de la production d’énergies renouvelables.

Enfin, les activités transversales, représentant 13% des emplois, incluent l’administration générale, la recherche-développement et l’ingénierie, qui sont toutes liées à la fois à la protection de l’environnement et à la gestion durable des ressources naturelles.

Entre 2004 et 2020, l’emploi dans les éco-activités a connu une augmentation de 66%, comparativement à une hausse de 8% pour l’emploi total au niveau national. Cette progression s’explique principalement par le développement de l’agriculture biologique, dont l’emploi a été multiplié par près de cinq au cours de cette période, ainsi que par l’expansion des activités liées aux énergies renouvelables et à la maîtrise de l’énergie.

Malgré un ralentissement par rapport aux trois années précédentes, l’emploi dans les éco-activités a encore progressé de 1,7% en 2020, tandis que l’emploi total dans l’économie enregistrait une diminution de 0,6%.

Pour aller plus loin : écologie, dans quels secteurs investir ?


Depuis 2008, l’emploi dans les activités périphériques a augmenté de 12%, principalement en raison des investissements dans le réseau ferroviaire, comprenant le réseau ferré principal et les transports collectifs urbains. Cependant, en 2020, l’emploi a diminué de 2,3%, en grande partie à cause de la réduction de 5,2% des effectifs dans les services de transport ferroviaire de voyageurs. Les deux périodes de confinement durant l'année 2020 ont fortement impacté l’activité et l’emploi dans ce secteur.

En 2019, près de 4 millions de personnes, soit 14,5% de l’emploi total, exercent un métier lié à l’environnement. Parmi elles, 141 000 occupent un métier dit « vert » à finalité directement environnementale, excluant les exploitants en agriculture biologique. De ces métiers verts, 41% sont liés à la distribution d’énergie et d’eau, 36% à l’assainissement des eaux usées et au traitement des déchets, et le reste concerne la protection de la nature ou de l’environnement.


En dehors des métiers verts, 3,8 millions de personnes occupent des métiers « verdissants », potentiellement concernés par l’intégration des enjeux environnementaux sans en avoir la finalité directe. Ces métiers se trouvent dans divers secteurs : bâtiment, transports, industrie, recherche et développement, tourisme-animation, achats, agriculture-sylviculture, et entretien des espaces verts. Entre 2014 et 2019, l’emploi dans ces métiers a légèrement augmenté de 1,4%.

Les métiers de l’économie verte rencontrent des difficultés de recrutement : en 2022, parmi les 540 000 projets de recrutement (18% des intentions d’embauche), deux tiers sont jugés difficiles à pourvoir, surtout dans le bâtiment. Les tensions sont dues à une forte demande d’embauche, un décalage entre les compétences requises et celles des candidats, et un manque de main-d’œuvre disponible.

« L’agencement de nouvelles compétences – liées à l’hybridation de métiers existants plus qu’à l’émergence de nouveaux métiers – dans l’ensemble des secteurs est l’un des grands constats des travaux mentionnés jusqu’ici quant à la transition écologique et énergétique annoncée. Celle-ci devrait ainsi conduire à une « écologisation » globale des activités professionnelles, c’est-à-dire à l’intégration systématique et systémique des préoccupations environnementales dans les activités de travail ».2

Investir dans la transition écologique


Perspectives de développement des emplois verts en France

La transition énergétique à elle seule devrait créer environ 1 million d'emplois en France d'ici à 2050, dont une grande partie dans le secteur des énergies renouvelables.3

A l'échelle mondiale, l'Organisation internationale du Travail (OIT) estime que la transition écologique pourrait créer 25 millions d'emplois nets d'ici à 2030 4.



Le travail dans le domaine de l'écologie répond à une quête de sens grandissante, particulièrement chez les jeunes générations. Plusieurs facteurs expliquent ce phénomène :

  1. Une prise de conscience accrue des enjeux environnementaux : Les jeunes générations ont grandi avec le changement climatique et ses impacts croissants. Ils sont donc plus sensibilisés aux questions environnementales et souhaitent s'engager pour un futur durable.

  2. Un désir de contribuer positivement à la société : Les actifs recherchent désormais un travail qui a un impact positif sur le monde. Ils veulent se sentir utiles et contribuer à la résolution de problèmes importants, comme la pollution, la perte de biodiversité et le changement climatique.

  3. Une recherche d'authenticité et de cohérence : Les jeunes générations aspirent à un travail en accord avec leurs valeurs et leur mode de vie. Ils recherchent une certaine authenticité et souhaitent que leur travail soit en cohérence avec leurs convictions personnelles.

  4. Une évolution des attentes vis-à-vis du travail : Le travail n'est plus uniquement perçu comme un moyen de gagner de l'argent. Les jeunes générations recherchent également un travail épanouissant et qui leur permette de s'accomplir.

 

  • 70% des 18-30 ans considèrent le "sens au travail" comme un critère important dans leur choix de carrière 5 
  • 63% des étudiants estiment que les entreprises doivent avoir une action positive sur l'environnement 6 
  • 80% des jeunes affirment vouloir travailler dans une entreprise engagée dans la RSE 7 

 

« La nécessité d’engager les pays dans une « transition énergétique et écologique » fait désormais consensus et s’inscrit à l’agenda des politiques publiques d’emploi et de formation. En France, la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte (2015) a marqué un tournant en ce sens. À la Programmation Pluriannuelle de l’Energie, fixant les objectifs de réduction de consommation d’énergie et de développement d’énergies renouvelables, elle associe en effet notamment le Plan de Programmation des Emplois et des Compétences (PPEC) ».

 


Sources : (1) https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/emplois-et-metiers-de-leconomie-verte-synthese-des-connaissances-en-2022
(2) https://www.cairn.info/revue-cereq-bref-2022-7-page-1.htm
(3) https://infos.ademe.fr/lettre-strategie-juillet-2022/les-effets-de-la-transition-ecologique-sur-lemploi/
(4)
https://www.ilo.org/fr/resource/news/24-millions-demplois-vont-etre-crees-dans-leconomie-verte
(5) https://www.20minutes.fr/dossier/moijeune(6) https://www.ifop.com/publication/le-regard-des-francais-sur-lavenir-2/(7)https://www.novethic.fr/fileadmin//user_upload/tx_ausynovethicetudes/pdf_complets/Novethic_march_2023_sustainable_funds_do_they_live_up_to_their_name.pdf

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