Journée Mondiale du Climat  : « la crise climatique n'est qu'une des manifestations visibles d'un ensemble de problématiques plus complexes »

Créée à l’initiative de plusieurs ONG dans le monde, la Journée mondiale du climat est célébrée le 8 décembre. Son objectif est de rappeler la menace bien réelle du réchauffement climatique et la nécessité d’agir pour en limiter les effets mais surtout les causes. 

Alors que la COP28, organisée cette année à Dubaï, semble laisser dubitatif de nombreux observateurs quant à la volonté des gouvernements d’amorcer une réelle transition écologique et énergétique, il est urgent de rappeler que la question climatique n’est finalement que la partie immergée de l’iceberg qui, accessoirement, est en train de fondre...

 

  1. L'Impact dévastateur des activités humaines sur le climat et ses conséquences inéluctables 
  2. Le climat : la partie immergée de l’iceberg
  3. Crise Climatique : Que faire à notre échelle ? 

 

L'Impact dévastateur des activités humaines sur le climat et ses conséquences inéluctables 

Les activités humaines ont déclenché une cascade de changements climatiques d'une ampleur sans précédent, générant des conséquences dévastatrices qui résonnent à travers les écosystèmes de la planète. L'examen attentif de ces activités révèle des mécanismes complexes, mais des tendances inquiétantes émergent, éclairant les liens entre nos actions et les altérations climatiques en cours. 

Au cœur de cette problématique se trouve l'émission massive de gaz à effet de serre, principalement le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4) et le protoxyde d'azote (N2O). Ces émissions, résultant principalement de la combustion des combustibles fossiles, de l'industrie et de l'agriculture intensive, créent une couverture isolante dans l'atmosphère. Cette couverture, en piégeant la chaleur du soleil, provoque un réchauffement planétaire, communément connu sous le nom de changement climatique. 

Le réchauffement climatique, induit par ces émissions, a des conséquences directes et globalisées. Les températures mondiales en hausse entraînent la fonte accélérée des calottes glaciaires et des glaciers, contribuant à l'élévation du niveau de la mer. Les événements météorologiques extrêmes, tels que les ouragans plus fréquents et plus intenses, les vagues de chaleur prolongées et les précipitations extrêmes, deviennent des conséquences régulières dans le paysage climatique mondial. 

 

Pour en savoir plus : La transition écologique moins coûteuse que l’inaction et le maintien du système actuel 

 

Les océans, agissant comme des amortisseurs face au changement climatique, subissent également des bouleversements. L'acidification des océans, causée par l'absorption accrue du CO2, menace les écosystèmes marins en perturbant la formation des coquilles et des squelettes des organismes marins. De plus, la hausse des températures de l'eau contribue au blanchiment massif des coraux, entraînant la disparition rapide de ces habitats cruciaux pour que le vivant puisse continuer à proliférer. 

Les équilibres climatiques complexes, perturbés par les activités humaines, ont des répercussions profondes sur la biodiversité. Les migrations d'espèces, les altérations des habitats naturels et les extinctions massives sont des symptômes tangibles de cette crise. Les écosystèmes qui ont évolué sur des millénaires sont mis à rude épreuve, mettant en danger la survie même de nombreuses espèces. 

Enfin, les communautés humaines ressentent également les effets directs du changement climatique. Les catastrophes naturelles plus fréquentes et plus intenses entraînent des pertes humaines et économiques considérables. Les modifications des schémas climatiques affectent l'agriculture, la sécurité alimentaire et la disponibilité des ressources en eau, exerçant une pression supplémentaire sur des populations déjà vulnérables. 

 

Le climat : la partie immergée de l’iceberg 

 

 

Les chercheurs alertent sur le fait que nous avons déjà dépassé six des neuf limites planétaires cruciales, signalant une crise bien plus vaste et complexe.1 

Le premier et le plus évident de ces points de basculement est le changement climatique. Les émissions de gaz à effet de serre, résultant en grande partie des activités humaines, ont conduit à des bouleversements climatiques sans précédent. Cependant, le climat n'est qu'une des facettes d'une crise plus profonde. 

L'érosion de la biodiversité, le deuxième point critique franchi, représente une menace silencieuse mais dévastatrice. La perte accélérée d'espèces animales et végétales met en péril l'équilibre écologique et compromet la résilience de nos écosystèmes. Cette perte de biodiversité ne menace pas seulement la beauté naturelle de notre planète, mais elle compromet également la stabilité de nos systèmes alimentaires et médicaux. 

La perturbation des cycles biogéochimiques de l'azote et du phosphore, troisième limite franchie, souligne une altération profonde des processus naturels essentiels à la vie sur Terre. Ces cycles sont vitaux pour la croissance des plantes et le fonctionnement des écosystèmes. Leur perturbation entraîne des répercussions à long terme sur la qualité des sols, la disponibilité des nutriments et la santé globale de la biosphère. 

Le quatrième seuil franchi concerne le changement d'usage des sols. L'expansion rapide des zones urbanisées, l'agriculture intensive et la déforestation altèrent radicalement les paysages naturels. Cette transformation accélérée entraîne des conséquences graves, allant de la perte d'habitats naturels à l'augmentation des risques de catastrophes naturelles. 

 

 

Le cycle de l'eau douce, cinquième limite franchie, est également sous pression croissante. Les prélèvements excessifs, la pollution et les changements climatiques perturbent la disponibilité de l'eau douce, mettant en danger des millions de vies et exacerbant les conflits liés à cette ressource cruciale. 

Enfin, l'introduction d'entités nouvelles dans la biosphère, telles que le plastique, marque le sixième point de basculement. Les matériaux synthétiques créés par l'homme persistent dans l'environnement pendant des siècles, contaminant les océans, les sols et même les organismes vivants. Cette intrusion artificielle crée des dommages irréversibles, mettant en lumière la nécessité urgente de repenser notre approche des matériaux et de la gestion des déchets. 

Ensemble, ces six limites franchies dépeignent un tableau alarmant de l'état de notre planète. Le dépassement de ces seuils indique une détérioration systémique de la Terre, nécessitant une action immédiate et coordonnée à l'échelle mondiale.  

 

 

Le constat scientifique est clair : la crise climatique n'est qu'une manifestation visible d'un ensemble de problématiques interconnectées qui menacent la viabilité de notre planète. La Journée Mondiale du Climat devrait être une occasion de réflexion profonde et d'engagement en faveur d'une action décisive pour préserver notre héritage naturel et assurer un avenir durable pour les générations à venir. 

 

Crise Climatique : Que faire à notre échelle ? 

Bien que nos actions individuelles puissent sembler modestes face à la magnitude des défis climatiques, il est crucial de reconnaître qu'elles ne sont pas pour autant dénuées de sens.  

Un sursaut des gouvernements internationaux et une coordination à l’échelle mondiale sont incontournables pour résoudre cette crise profonde et systémique. La COP28 tenue actuellement à Dubaï peut prêter à rire (jaune) sur ce sujet. Surtout lorsque les propos de celui qui la préside, le Sultan Al-Jaber, affirme qu’il n’existe « aucune étude scientifique indiquant qu’une élimination progressive des énergies fossiles est nécessaire pour limiter le réchauffement à 1,5 °C ».2  

 

Source : Adene© Radio France 

 

Des faits pourtant prouvés depuis 1856 par la chercheuse américaine Eurinice Foote, qui théorise l’idée selon laquelle des hausses modérées de la concentration en dioxyde de carbone dans l’atmosphère engendrent un réchauffement global significatif. 168 ans plus tard, la très large majorité de la communauté scientifique internationale et ses quelques 10 000 publications sur le sujet abondent dans le même sens… 3 

 

Pour aller plus loin : Petit manuel d'autodéfense pour lutter contre les discours climatosceptiques 

 

En parallèle, et malgré la longue route qu’il reste à parcourir pour dépasser les seuls intérêts économiques, cela ne doit pas minimiser l'impact potentiel de nos gestes quotidiens. Chacun, à sa manière, peut contribuer à infléchir la trajectoire vers une planète invivable.  

 

Voici une petite liste, non exhaustive des actions à mener au quotidien : 

S’informer (qualitativement) :   

Une compréhension approfondie des sujets liés à la crise environnementale aide à rationaliser les peurs et à prendre des mesures éclairées. Toutefois, passer sa journée à consulter de l’information sur ce sujet peut être anxiogène (l’auteur de cet article peut en témoigner).  

La surcharge d'informations peut entraîner une sorte de paralysie de l'analyse. Lorsque les gens sont submergés par des informations alarmantes, ils peuvent se sentir impuissants et découragés, ce qui les amène à ne pas agir du tout. Cette apathie est l'opposé de l'engagement positif nécessaire pour résoudre les problèmes environnementaux.  
  
Le choix des médias consultés est aussi important. C’est à vous de les choisir selon votre sensibilité mais optez pour des contenus référencés, renvoyant à des analyses approuvées par une large partie de la communauté scientifique.

Malheureusement, les opinions se mélangent trop souvent avec les faits… Soyez toujours critiques, même avec cet article !  

 

 

Agir à l'échelle individuelle et selon ses moyens  

Réduire son empreinte carbone en adoptant des habitudes de vie plus durables, réduire sa consommation d'énergie, recycler, manger moins de protéines animales, réduire le gaspillage alimentaire, privilégier les transports en commun, les véhicules électriques ou les mobilités douces. Chaque petite action compte.  

Surtout, ne culpabilisez pas de ne pas pouvoir cocher toutes les cases. Même l’écologiste le plus assidu dépend d’un système qui repose encore largement sur des pratiques polluantes. Les gestes du quotidien vont de pair avec une prise de conscience collective qui doivent, ensemble, participer à faire bouger les choses.    

 

Les collaborateurs Lumo vous dévoilent comment ils agissent au quotidien pour réduire leur empreinte environnementale. 

  

Soutenir des organisations environnementales ou des associations   

De nombreuses ONG se consacrent à la protection de l'environnement. Vous pouvez les soutenir financièrement ou en tant que bénévole. Leur travail est essentiel pour lutter contre les menaces environnementales à grande échelle.  

  

Participer à des actions collectives   

Rejoignez des groupes, des associations ou des mouvements de défense de l'environnement. Le pouvoir du collectif est souvent plus efficace pour influencer les politiques et les entreprises.  

Les décisions politiques jouent un rôle crucial dans la lutte contre le changement climatique et la préservation de la planète. Exprimez votre opinion et encouragez les législateurs à adopter des politiques favorables à l'environnement.   

Pour aller plus loin : Que puis-je faire à mon échelle pour sauver la planète ?

 

Se reconnecter au vivant  

Une manière de renouer avec la nature est de passer du temps à l'extérieur. Les activités telles que la randonnée, le camping, le jardinage ou simplement se promener dans un parc peuvent aider à établir un lien plus fort avec notre environnement naturel. Ces activités permettent de ressentir la beauté et la quiétude de la nature, tout en nous incitant à réduire notre empreinte écologique en comprenant mieux l'importance de la préservation de l'environnement.  

L'éducation environnementale joue également un rôle clé dans la reconnexion avec la nature. Les écoles et les institutions peuvent intégrer des programmes éducatifs sur la nature et l'environnement, encourageant ainsi les nouvelles générations à apprécier et à protéger la planète. 

 

La finance responsable et le crowdfunding comme solution collective 

En choisissant de ne pas laisser leur épargne sur des produits financiers traditionnels risquant de financer des projets écocidaires, les Lumonautes ont fait le choix de diriger leurs ressources vers un levier critique de la lutte contre le réchauffement climatique et la crise écologique.  

Ce mouvement financier vers des investissements durables et éthiques constitue un moyen de soutien significatif sur les entreprises et les industries qui ont décidé de prioriser le vivant au sein de leur activité.

Il est un catalyseur pour la transition énergétique, une transition qui doit nécessairement s'accompagner d'une sobriété accrue et d'une décroissance ciblée des secteurs polluants et néfastes pour l'humanité et l'environnement.  

 

Le financement participatif émerge alors comme un outil puissant dans la promotion du développement des énergies renouvelables. Cette approche donne à chacun la possibilité de contribuer financièrement à des projets énergétiques durables, transcendant ainsi les barrières traditionnelles de l'investissement.  

 

Le pouvoir du crowdfunding éco-responsable réside dans sa capacité à mobiliser un large éventail d'individus partageant la conviction commune que la transition énergétique est cruciale pour l'avenir de notre planète.

Cette forme d'investissement permet non seulement de lever des fonds de manière distribuée, mais elle crée également un engagement communautaire autour de projets énergétiques locaux.  

En soutenant financièrement des initiatives solaires, éoliennes ou hydrauliques, les contributeurs ne sont pas simplement des investisseurs, ils deviennent des acteurs actifs du changement vers une énergie propre et renouvelable. 

D'ailleurs, Lumo met à disposition de tous ses investisseurs un outil permettant de calculer l’énergie renouvelable financée ainsi que les émissions CO2e évitées en fonction de la somme investie sur les différentes levées de fond soutenues.  

 


Sources :

(1) https://www.vie-publique.fr/questions-reponses/291386-les-limites-planetaires-en-six-questions

(2) https://www.courrierinternational.com/article/pour-le-president-emirati-de-la-cop28-mettre-fin-aux-energies-fossiles-ramenerait-l-humanite-a-l-age-des-cavernes

(3) https://www.lumo-france.com/blog/2023/03/13/petit-manuel-d-autodefense-pour-lutter-contre-les-discours-climatosceptiques

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