La COP27
La COP, de l’acronyme anglais "Conference of Parties", soit "Conférence des parties", est un sommet international de l’environnement. En vigueur depuis 1995, il a lieu en chaque fin d’année et change de ville hôte à chaque fois : les États, s’y retrouvent pour lutter contre les changements climatiques et décider ensemble d’objectifs communs à atteindre afin de tenter de maintenir les émissions des gaz à effet de serre d'origine humaine à un niveau "correct" ne mettant pas en danger la planète. Combien de CO2 rejette-t-on ? De combien de degrés la planète va se réchauffer ? Sont autant de questions abordées lors de ces rendez-vous.
Les "parties" de cette conférence sont les pays signataires de la Convention des Nations unies sur les changements climatiques, adoptée par 196 États (dont l'Union européenne) lors du sommet de la Terre de Rio de Janeiro, au Brésil, en 1992.
La "Conférence des Parties" a pour but de faire le point sur l'application des engagements pris en faveur du climat, en les précisant et en négociant de nouveaux engagements de façon collective pour en établir une feuille de route.
La toute première COP, la COP1, s’est déroulée en 1995 à Berlin. Tout un écosystème se met en place lors des COP. Une édition peut réunir jusqu’à 40 000 personnes qui vont échanger et débattre entre eux, défendre leurs intérêts…
Parmi elles, on y trouve : les dirigeants des États signataires mais aussi des ONG, des entreprises, des syndicats, des lobbyistes, des journalistes, des experts et scientifiques, etc… mais surtout : les délégations nationales. Ce sont des négociateurs que chaque pays envoie, qui animent les débats. C’est d’eux que dépendent les résultats finaux de ces sommets.
Enfin, les citoyens peuvent, eux aussi, se rendre aux COP ! Des espaces dédiés au grand public proposent des ateliers autour des sujets connexes au changement climatique. Ces espaces sont gérés par le pays qui en est l’hôte, l’espace "professionnel", lui, est administré par l’ONU elle-même.
Ces négociateurs prennent pour base de travail les rapports du GIEC, la "Bible" du changement climatique, où sont compilées toutes les données scientifiques du moment en ce qui concerne ce sujet.
Les plus grandes COP
Mettre d’accord 196 pays implique des avancées en continu, petit à petit.
Quelques COP on accompli les avancées majeures jusqu'à présent :
- la COP 3 au Japon, en 1997 : débouche sur le célèbre Protocole de Kyoto. Pour la première fois, un texte juridiquement contraignant est adopté. Il proclame que les 55 pays les plus industrialisés devront avoir réduit d’au moins 5% les émissions de gaz à effet de serre entre 2008 et 2012, par rapport au niveau d’émission de 1990.
- la COP 21 à Paris en France, en 2015 : se pose la question de la lutte contre les inégalités. Se signe alors l’accord de Paris, le premier traité international juridiquement contraignant sur les changements climatiques qui réunit la plupart des pays du monde. Il a pour but de maintenir le réchauffement climatique bien en dessous des 2°C par rapport à l’ère pré-industrielle.
Cette année, la 27ème conférence pour le climat se tient à Charm el-Cheikh, en Égypte, du 6 au 18 novembre.
Elle fait le lien entre la COP26 de Glasgow de 2021 au Royaume-Uni, qui a finalisé les règles d’application de l’Accord de Paris, et la COP28 de Dubaï de 2023 aux Émirats arabes unis, qui tirera un premier bilan mondial de l’action climatique.
Lors de cette COP27, les États ne peuvent pas ignorer le 6ème rapport ultra alarmiste du GIEC sorti cette année et doivent se pencher sérieusement sur ce dernier bilan et sur ses préconisations.
Les activités humaines ont provoqué un réchauffement planétaire d’environ 1 °C au-dessus des niveaux pré-industriels. [...] Il est probable que le réchauffement planétaire atteindra 1,5°C entre 2030 et 2052 s’il continue d’augmenter au rythme actuel.
Dernier rapport du GIEC 2022
Les recommandations du dernier rapport du GIEC :
- Réduire la consommation énergétique dans tous les secteurs confondus
- Sortir au plus vite des énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon)
- Donner plus d'aides financières aux pays vulnérables et augmenter la coopération internationale
- Développer la captation du CO2 afin de prendre le relais de la planète, qui n’y arrive plus toute seule, pour baisser le niveau de CO2 dans l’atmosphère. Cela passe par la création de puits de carbone, soit naturels, par exemple avec les arbres, soit artificiels, grâce aux technologies.
La crise climatique reste existentielle, primordiale et omniprésente
Sameh Choukri, ministre égyptien des Affaires étrangères
Le futur du climat dépend des COP, mais aussi de nous tous, qui nous devons de faire évoluer certaines de nos pratiques.
Ensemble, agissons pour un avenir meilleur.
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