Qu'est-ce que l'effet de serre ?

Au vu de l'urgence climatique à laquelle nous devons faire face actuellement, nous avons la responsabilité de réduire nos émissions de gaz à effet de serre afin de lutter contre le réchauffement climatique. Mais qu'est-ce que c'est exactement ? 

 

Qu'est-ce que le gaz à effet de serre ?

Le gaz à effet de serre, dit GES, est un composant gazeux naturellement présent dans l’atmosphère terrestre.

Sa fonction est d'absorber et de retenir les rayonnements du soleil afin de réguler le climat et de rendre la vie possible sur Terre. La Terre possède un effet de serre naturel qui nous assure une température moyenne de 15°C, ce qui a un rôle bénéfique pour l’environnement : cela permet notamment à l’eau d'être à l'état liquide et évite une trop grande amplitude de températures.

 

Nous l'appelons "effet de serre" car cet effet est semblable, en jardinerie, à une serre qui empêche les rayons infrarouges de pénétrer à l’intérieur. Notre planète peut être comparée à une serre dont les vitres (l'atmosphère) font 40 km d'épaisseur.

Source : ADEME

 

Il existe beaucoup de gaz (dont certains sont aussi naturels) à l’origine de l’effet de serre, comme le méthane, le protoxyde d’azote et l’ozone. Mais le dioxyde de carbone (CO2) est le principal responsable.

Une partie des GES émis est absorbée par des puits de carbonne naturels. Il s’agit des écosystèmes qui, comme les forêts, les marais côtiers, le phytoplancton, captent naturellement le CO2 par photo­synthèse et le stockent dans le bois, les sols, les sédiments… Du CO2 se dissout aussi dans les océans.

Cela représente 9,5 à 11 gigatonnes de CO2 chaque année.

L'autre partie des gaz à effet de serre est relâchée dans l'atmosphère, et leur concentration augmente.

La cause du changement climatique

L'activité humaine

Une concentration de gaz à effet de serre trop élevée augmente la température moyenne de la planète, ce qui a une conséquence directe sur le changement climatique planétaire et la garantie d'un futur vivable.

Mais d'où proviennent ces gaz à effet de serre ? 

Le dernier rapport du Giec nous le confirme : les émissions de GES proviennent principalement de l'activité humaine.

Au niveau mondial, les émissions de GES induites par les activités humaines se sont élevées à 49 Gt d’équivalent CO2 en 2014. En 2019 par exemple, ces émissions de GES liées à nos activités s’élevaient dès lors à 59 milliards de tonnes de CO2.  

Cela a pour conséquences de provoquer un vrai impact à long terme ; ce qui amène aujourd'hui au dérèglement climatique.

 

Selon le protocole de Kyoto, les principaux gaz à effet de serre liés à l'Homme sont : le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4), le protoxyde d’azote (N2O), les PFC, les HFC, et l’hexafluorure de soufre.

 

En particulier, le CO2 d’origine humaine a un poids considérable dans le phénomène d'augmentation de GES ; il représente environ 65% de l’effet de serre anthropique, soit près des 2/3 des émissions mondiales de gaz à effet de serre induites par les activités humaines. Il a pour origine la combustion des énergies fossiles, l'activité industrielle et la déforestation.

La problématique étant qu'il faut compter environ 100 ans pour que le CO2 puisse s'évacuer, 12 ans pour le méthane, 120 ans pour le protoxyde d’azote et jusqu’à 50 000 ans pour ce qui est des halocarbures. Ces gaz continuent à provoquer cet effet de serre durant toute leur durée de vie. Les émissions que nous émettons se retrouvent encore dans l’atmosphère un siècle après.

Depuis la révolution industrielle, une quantité impressionnante de rejets a eu lieu, ce qui a provoqué une augmentation de la température moyenne de la planète de 1,1 °C.

 

Source : Ademe

 

L’augmentation de la température est l’un des signes les plus visibles du changement climatique. C’est pourquoi l’expression "réchauffement climatique" est fréquemment utilisée.

 

Des initiatives pour les limiter

Des politiques de réductions sont actuellement menées par les États.

Au niveau international le GIEC a été créé en 1988 par l’Organisation météorologique mondiale (OMM) et le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE). Ses rapports se multiplient.

Les collectivités les plus mobilisées ont engagé, dès la fin des années 1990, des démarches volontaires incluant certains aspects des politiques climatiques. Depuis 2015, toutes les intercommunalités de plus de 20 000 habitants doivent élaborer un plan climat-énergie territorial (PCAET). Il leur donne un rôle spécifique de coordinateur de l’ensemble des acteurs de leur territoire sur la transition énergétique. Sous leur impulsion, des instances de gouvernance locales se développent. Les régions doivent désormais élaborer un schéma régional d’aménagement et de développement durable du territoire (SRADDET).

ecologie.gouv

Les accords internationaux ont notamment tenté de répondre à cette problématique avec le protocole de Kyoto, qui visait à réduire d’au moins 5% les émissions des 6 gaz à effet de serre liées à l'Homme, entre 2008 et 2012, par rapport au niveau de 1990.

À l’issue de la COP21,  l’accord de Paris a été mis en place afin de contenir la hausse du réchauffement climatique à 1,5 degré maximum d’ici la deuxième moitié du 21e siècle. Il nous faut donc réduire de 70 % à 80 % nos émissions de gaz à effet de serre.

La COP27 sur le climat, s’est ouverte dimanche 6 novembre à Charm-el-Cheikh, en Égypte et devrait déboucher sur des mesures fortes en faveur du climat.

En France, en ce moment même, le projet de loi pour accélérer les énergies renouvelables est examiné à la Chambre haute du Sénat.

source : ecologie.gouv

La transition écologique ne va pas assez vite

Néanmoins, selon le dernier rapport sur l’écart entre les besoins et les perspectives en matière de réduction des émissions du Programme des Nations-Unies pour l’environnement (PNUE), sorti le 27 octobre dernier, une fenêtre d’opportunité serait en train de se refermer.

La mise en œuvre des engagements actuels se traduirait par une baisse des émissions mondiales de 10% en 2030 par rapport à aujourd'hui, alors qu'il faudrait qu'elles chutent de 45% pour limiter le réchauffement à 1,5°C.

 

Des engagements pitoyablement pas à la hauteur. Nous nous dirigeons vers une catastrophe mondiale.

Antonio Guterres, secrétaire général de l'ONU

Notre scénario tendanciel nous place plutôt sur une trajectoire de réchauffement climatique de 3 °C de plus à la fin du siècle. Actuellement, les mesures incrémentales mises en place comme l'isolation des maisons, les moteurs électriques, etc… portent un peu leurs fruits mais des transformations structurelles et collectives sont nécessaires.

À l’horizon 2100, le niveau moyen des mers et des océans pourrait s’élever en moyenne de 29 cm à 110 cm par rapport à 1986-2005. Cette montée des eaux aura un impact sur les îles, les deltas et les zones côtières très basses, comme aux Pays-Bas ou en France au niveau du Languedoc-Roussillon.

 

Il faut s’engager vraiment vers cette transformation structurelle et systématique dans tous les secteurs et de manière immédiate. Il faut comprendre qu’on est quand même plus près du scénario chaud que du scénario de l’Accord de Paris.

Chirstophe Cassou, climatologue

Alors que le premier rapport du GIEG (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) traitait de la compréhension physique du système climatique et du changement climatique, son 2ème rapport porte sur les impacts, l’adaptation et la vulnérabilité des sociétés humaines et des écosystèmes au changement climatique. Ce dernier rapport datant d'octobre 2022, souligne le rôle important de la justice sociale dans l’adaptation au changement climatique.

 

Pour aller plus loin, le documentaire de 90 minutes de Christophe Cousin, ayant nécessité 3 années de recherches, des centaines d'heures de rushs et des dizaines d'heures d'interviews : "Notre planète (in)habitable", sera diffusé sur Canal+ Docs le 16 novembre prochain à 20h55. Et la série-documentaire “Un Monde Nouveau” de Cyril Dion et Thierry Robert vient de sortir sur Arte.tv.

 

Vers un progrès possible

L'invasion de l'Ukraine par la Russie pourrait avoir un effet paradoxal pour le climat dès 2025, grâce à une réorientation profonde des marchés mondiaux de l'énergie depuis le mois de février dernier.

"C'est la première fois que les trois scénarios étudiés par l’Agence internationale de l’énergie (AIE) identifient un pic ou un plateau de consommation de chacune des énergies fossiles charbon, gaz, pétrole" selon l'AFP.

 

Ce n'est pas suffisant pour éviter de graves impacts climatiques, mais c'est un progrès par rapport à la situation dans laquelle nous étions il y a quelques années.

Fatih Birol, Directeur exécutif de l'AIE

Enfin, l’agence souligne le besoin d'investissements massifs dans les énergies propres, à hauteur de près de 4 000 milliards d'euros dans le scénario zéro émission nette en 2050.

Dans ce scénario, la finance a un rôle clé à jouer et nos choix d'investissement sont une réponse aux problématiques climatiques actuelles. Lumo est ainsi une partie de la solution et vous propose d'agir en faveur de la construction d'infrastructures d'énergies renouvelables. 

 

 

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